Les grands explorateurs
A partir d’un récit de voyages fictif –
Pages 15 – 16 et 62 – 63 de l’édition de poche de la collection Points « Pour la plus grande gloire de Dieu » Morgan Sportès 1993 éditions du Seuil – recherche de grands explorateurs, de leur biographie et écriture collective d’un récit imaginaire décrivant le moment de la découvert d’une nouvelle Terra Incognita.
Louis Antoine comte de Bougainville
Après cinq mois de voyage sur le vaisseau royal dans les mers du Sud, tout le monde était fatigué et quelques marins étaient tombés malades. Nous commencions à perdre espoir.
Cependant, le matin du 11 octobre 1768, nous vîmes au loin une petite terre au nord grâce à notre longue-vue. Nous commandâmes aux marins de s’approcher tout de suite. Après avoir ordonné de mouiller l’ancre, nous et trois de nos hommes, nous dirigeâmes vers la terre en chaloupe. Débarquant avec joie et enthousiasme, les marins coururent et dansèrent sur la plage. Les autres nous suivirent et nous explorâmes la forêt, nous trouvâmes plusieurs arbres tropicaux, cascades, lacs, et grottes. Il y avait quantités de singes, perroquets, papillons multicolores, insectes, mais aussi de moustiques.
Le soir, nous fîmes un grand feu et nous célébrâmes notre découverte avec des poissons grillés, des crabes, des noix de coco et des fruits inconnus mais délicieux.
Soudain, nous entendîmes des chants et une dizaine d’autochtones s’approchèrent de nous. Ils étaient grands, bronzés et complètement nus. Les femmes étaient très belles avec les cheveux longs parfumés à l’huile de fleur. C’était le paradis.
Sacran, Chalisa, Chanita
Jacques Cartier
C’était le 60e jour de notre voyage. Fatigués, désespérés, où que nous tournions les yeux, nous ne voyions que de l’eau. Quelques marins avaient trouvé la mort dans d’horribles soffrances. Cela démoralisait les autres. Malgré le désespoir, nous continuions notre voyage. Lors du lever du soleil, un marin nous cria qu’il avait vu une terre. Quand tout le monde la vit de ses propres yeux, nous sautâmes de joie et nous embrassâmes si fort que certains tombèrent par terre. Après le débarquement en chaloupe, nous arrivâmes sur la terre. Nous rencontrâmes les autochtones, des Algonquins. Leurs habits étaient de cuir et de plumes. Nous les trouvâmes accueillants. Après avoir passé des jours et des jours en mer, nous étions finalement arrivés sur une terre inconnue. Nous dûmes admettre que ce fût un voyage inoubliable.
Piryia, Nattika
Jean-François de Galaup, comte de La Pérouse
L’océan Pacifique, le 1er septembre 1787, nous étions encore sur l’eau. Tous les jours, ce n’était que le ciel et l’océan. Nous commencions à nous inquiéter de nos provisions. L’eau potable et la farine allaient manquer dans 7 jours. Quelques marins étaient déjà tombés malades.
A l’heure où le soleil était au zénith, nous entendîmes quelqu’un hurler le mot « Terre !!…Terre !! ». A ce moment-là, nous nous trouvions sur le pont supérieur. Les marins sautaient de joie, dansaient et chantaient.
La frégate s’approcha de la terre et s’arrêta. C’était une grande île. Il y avait une longue plage pleine de galets. Au loin, nous vîmes de hautes montagnes couvertes de neige. Nous mouillâmes des chaloupes. Ensuite, nous nous trouvâmes sur la terre ferme. Il faisait froid et il y avait une petite bruine avec un peu de vent. Nous y campâmes pour la première nuit. Le matin suivant, nous explorâmes autour de la plage et nous nous approchâmes de la montagne. Après avoir exploré environ 3 kilomètres, nous entrâmes dans un village. Il y avait une dizaine de maisons construites en paille et bois. Les villageois étaient plus petits que nous. Leurs visages étaient ronds. Leurs yeux et cheveux étaient noirs. Leur peau était foncée. Ils avaient l’air gentil. Nous fûmes bien accueillis.
Thanyanuch, Chuenjit, Suwanna