Séminaire Srinakharin Wiroj
Comprendre un document écrit
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Présentation
Texte pour la démonstration
Structure narrative (aide cognitive) =>>> Narration
STRATÉGIES d’APPROCHE d’un TEXTE
De même qu’une phrase n’est pas une suite de mots, un texte n’est pas une simple juxtaposition de phrases. Pour comprendre un texte, il ne suffit pas de comprendre des mots. Le sens n’est pas la résultante d’une somme de signifiés. Mais on peut parfaitement comprendre un texte alors qu’on est parfois incapable d’en comprendre chaque mot, chaque détail…
Quelles compétences faut-il avoir pour comprendre un texte écrit ?
Accéder au sens d’un texte suppose donc une compréhension globale qui elle-même suppose une connaissance du code linguistique (graphie, morphologie, syntaxe, lexique) en plus de celle du fonctionnement textuel et intertextuel (organisation des phrases entre elles , fonction du texte, relation du texte à d’autres textes.)
Un texte au contenu référentiel connu est plus facile à comprendre qu’un texte dont le thème nous est totalement inconnu car nous avons en mémoire des schémas de contenu concernant par exemple l’organisation des informations dans un journal ou le déroulement d’un conte.
La reconnaissance des schémas formels :
Selon leur fonction, leur destination, leur support, les textes auront une organisation différente. Le lecteur sera guidé dans son approche du texte s’il reconnaît le type textuel. On parle de schémas formels du texte pour désigner l’organisation des éléments qui le constituent. Ainsi une structure narrative se trouve dans une nouvelle, un roman mais aussi dans un fait divers. Une structure descriptive sera identifiée dans des guides touristiques mais aussi dans les textes littéraires. Cette connaissance des schémas de contenu est liée à la compétence culturelle du lecteur. Le texte ne se déchiffre donc pas seulement en fonction des unités qui le constituent mais aussi selon ce qu’on appelle l’encyclopédie du lecteur.
MÉTHODOLOGIE
Cf. => https://cinematice.wordpress.com/fr401/%E2%80%95-logique-du-discours/
- se représenter la situation de communication (circonstances de la communication, usage auquel le texte est destiné, intention dominante)
- dégager l’organisation générale du texte.
- relever les aspects particuliers de l’énonciation.
- interpréter les unités lexicales, morphologiques et syntaxiques.
- associer la dimension non verbale pour construire du sens ; relier les informations visuelles à celles que donne le texte. (cf. ci-dessous)
- identifier le système des valeurs et des choix idéologiques.
- relier les informations à celles dont on dispose dans sa mémoire de manière à élaborer des significations.
STRATÉGIE ACTANCIELLE
- repérer la forme du document (dialogue, article de presse, extrait de roman, publicité…)
- repérer les indices typographiques (guillemets, polices différentes…)
- réfléchir aux indications données par le titre, l’auteur, la date, les dessins…)
- lire une 1ère fois sans chercher à tout comprendre ni à traduire mot à mot
- trouver le thème principal et ensuite les sujets secondaires
- conceptualiser les informations contenus sous forme de graphes, tableaux, plans etc.
- surligner tout ce qu’on comprend (mots transparents, noms géographiques, mots connus…)
- essayer de comprendre des mots inconnus en les décomposant, en s’aidant de leur ressemblance avec d’autres mots connus
- lister les personnages
- trouver à qui se rapportent les pronoms personnels, les adjectifs possessifs
- relever les chiffres,
- relever les dates, la succession chronologique
- repérer les verbes, leurs compléments
- repérer les articulations (mots de liaison, adverbes de temps…)
ANALYSE de L’IMAGE
Cf. => https://cinematice.wordpress.com/2008/01/07/mediation-et-mediatisation-act3/
1. L’image en tant que signe : les aspects sémiologiques de l’image concernent les codes sociaux, les connotations, les références culturelles et symboliques, la rhétorique des signes.
- Repérage des codes sociaux. Toute image a été réalisée dans certaines conditions socio-économiques, elle en porte les traces.
- Exploration des connotations. Polysémique, l’image offre, au delà du sens dénoté, un vaste champ de connotations qui dépendent, d’une part du lecteur, de sa mémoire, de sa culture, de sa pratique sociale, de son inconscient, de son imaginaire.
- Références culturelles et symboliques. Il s’agit de reconnaître les codes gestuels propres à une culture : codes techniques et ornementaux du corps (vêtement,…) et de l’espace (architecture,…); les codes symboliques (emblèmes,…), typographiques et les signalisations (code de la route,…).
- Rhétorique des signes. L’image, même fixe, peut suggérer, voire créer le mouvement. Les messages iconiques sont disposés selon des figures telles que métaphore, personnification, antithèse, parallélisme, chiasme, métonymie, mise en abyme, etc.
2. L’image-communication : objet et signe, l’image ne prend son sens que par l’œil d’un regardant. Entre eux une relation particulière s’établit.
- L’identification primaire, technique, fait que le spectateur devient l’œil de l’objectif ou du dessinateur, oublie la médiation réalisée. Il est, par conséquent, intéressant d’étudier l’effet de réel produit par une image (réalisme, semi-réalisme, abstrait, surréalisme).
- L’identification secondaire à un personnage ou à une situation est la preuve d’une participation active.
3. L’image et le texte : la relation entre l’image et le texte (titre, légende,…) exerce
- tantôt une fonction d’ancrage lorsqu’il impose parmi la masse de significations possibles, un sens unique de lecture ;
- tantôt une fonction de relais lorsqu’il apporte ce que l’image ne dit pas.
- Parfois le texte est décalé par rapport à l’image, il acquiert à ce moment une valeur poétique et incite le lecteur à un effort d’imagination (« Ceci n’est pas une pipe » Magritte).
TEXTE et CONTEXTE
Pour mieux lire et comprendre un texte, il est utile de le mettre en perspective avec tout ce qui constitue son contexte.
1. Le texte et l’auteur :
1.1. L’auteur dans l’histoire ou la géographie :
Un écrivain appartient à une période historique, politique, idéologique et social, au cours de laquelle il a réagi. Il est aussi caractérisé par son habitat, passé ou présent. (usage de dialecte local…) Par ailleurs, situer les écrivains chronologiquement les uns par rapport aux autres permet en outre de comprendre des filiations, les influences qu’ils ont pu exercer ou subir, leur rejet parfois de ce qui a précédé.
1.2. Le contexte artistique et littéraire:
Il importe de savoir situer un texte ou une œuvre dans un mouvement artistique afin de comprendre de quelle façon l’écrivain se rattache à ce courant ou quelle marque personnelle il lui imprime. On reliera ainsi Victor Hugo et le romantisme, Zola et le naturalisme.
1.3. Les références culturelles:
Comprendre un texte, c’est aussi être capable d’identifier les références qui s’y trouvent. Un écrivain est porteur d’une culture et son œuvre en est souvent le reflet. Sa création s’appuie sur des références conscientes ou inconscientes, que le lecteur doit s’efforcer de partager. Lorsqu’un texte a pour cadre une période historique, proche ou lointaine, on doit chercher à élucider les événements auxquels il se réfère, afin de pouvoir se repérer dans le contexte évoqué.
2. Le texte et l’œuvre :
2.1. La place du texte dans l’œuvre:
Un texte fait généralement partie d’un ensemble plus vaste que lui : un recueil poétique, un roman, une pièce de théâtre. De la place qu’il occupe dans l’œuvre, l’extrait tire des caractères particuliers. En tenant compte de cette situation, l’analyse pourra mettre en évidence les traits spécifiques du texte. Une première page de roman ou les premières scènes au théâtre apportent les informations nécessaires à la lecture (l’identification des personnages, le cadre spatio-temporel dans lequel l’action prendra place…). A titre d’exemple, on peut rapprocher l’état initial et l’état final d’un récit, examiner la transformation qui s’est opérée et interpréter les éléments comparables.
2.2. Le texte et la publication ou l’édition :
Le texte est souvent accompagné d’informations qui aident à le comprendre. Ces données extratextuelles, appelées aussi le paratexte, peuvent être:
- une courte introduction,
- des notes,
- la date et les circonstances de la publication de l’œuvre,
- des renseignements biographiques sur l’auteur.
Ces repères permettent d’éviter les contresens, les anachronismes, les interprétations faussées.
TEXTE et PARATEXTE
1. LA MISE EN PAGE : disposition du texte dans la page, nombre de paragraphes, choix d’une typographie [majuscule, caratères italiques ou gras], ajout d’illustrations [photo, dessin] de légendes et de notes, place du titre et de l’auteur, provenance du texte.
2. LA PONCTUATION
3. LE THÈME DU TEXTE
4. L’ÉNONCIATION : qui parle ? à qui ? qui pense ? Þ l’utilisation des pronoms.
5. LES RELATIONS LOGIQUES :
- énumération et connecteurs.
- cause, conséquence, opposition, concession.
6. LES PROCÉDÉS GRAMMATICAUX :
- longueur et structure des phrases.
- phrase simple, comportant un seul verbe ?
- phrase composée, constituée de propositions coordonnées ?
- phrase complexe, constituée d’une proposition principale et d’une (ou plusieurs) proposition(s) subordonnée(s) ?
- phrase nominale, ne comportant pas de verbe ?
- verbes : fréquence, phrases nominales, sortes de verbes [verbes d’état, d’action, de réflexion, d’affïrmation, de sentiment], modes et temps.
- négations.
- déterminants [articles, adjectifs possessifs ou démonstratifs].
- valeurs particulières du singulier et du pluriel.
- adverbes.
7. LES PROCÉDÉS LEXICAUX :
- champ lexical : différent du champ sémantique.
- vocabulaire appréciatif et dépréciatif.
- registres de langue [soutenu, courant, familier, argotique].
- dénotation (= sens premier) et connotation (= sens second).
8. LES PROCÉDÉS MUSICAUX :
- rythme : binaire‑ternaire, ascendant‑descendant.
- sonorités : allitération‑assonance, aphérèse-apocope-syncope.
9. LES FIGURES DE STYLE :
- figures d’opposition : antithèse, chiasme, oxymore.
- figures d’insistance : répétition, anaphore, pléonasme, redondance, périphrase, accumulation, gradation, inversion.
- figures d’exagération: hyperbole, emphase.
- figures d’atténuation : euphémisme, litote, ellipse.
- figures d’animation : comparaison, métaphore, métonymie, synecdoque, allégorie, personnification, prosopopée, parallélisme.
10. LES ÉCARTS DE CONSTRUCTION :
syllepse, anacoluthe, ellipse et inversion.
11. LA TONALITÉ DU TEXTE : comique, humoristique, burlesque, ironique, satirique, tragique, épique, lyrique, parodique.
SITOGRAPHIE
Sémantique de l’image : http://users.skynet.be/fralica/refer/theorie/theocom/lecture/lirimage/imagfix.htm
Vérification de ses connaissances théoriques, par des diaporamas : http://fralica.ibelgique.com/listpps.htm
Didactique de l’écrit : http://www.lb.refer.org/fle/cours/cours2_CE/comp_ecr/cours2_ce01.htm
La lecture et la compréhension de l’écrit : http://www.oasisfle.com/documents/comprehension_de_l%27ecrit.HTM
Les différents types de texte : http://www.espacefrancais.com/
Mon propre site : http://cinematice.blogspot.com