Quartier de Paris et personnalités
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Texte de référence :
L’ÎLE SAINT-LOUIS
Baudelaire y vécut. De là, il pouvait rêver des « quais froids de la Seine aux bords brûlants du Gange », d’autant qu’il avait installé Jeanne Duval, son inspiratrice, à quelques rues de la sienne.
LE QUARTIER LATIN
Du Bellay et Ronsard, qui fondèrent le groupe de poètes de la Renaissance de la « la Pléiade » en 1549, le fréquentèrent assidûment.
LA PLACE DAUPHINE
André Breton la hanta en compagnie de Nadja, son égérie. « Cette place Dauphine est bien un des lieux les plus profondément retirés que je connaisse, un des pires terrains vagues qui soient à Paris. Chaque fois que je m’y suis trouvé, j’ai senti m’abandonner peu à peu l’envie d’aller ailleurs, il m’a fallu argumenter avec moi-même pour me dégager dune étreinte trop douce, trop agréablement insistante et, à tout prendre, brisante. »
SAINT-GERMAIN-DES-PRÉS
Bien avant la naissance du quartier que l’on connaît aujourd’hui, Racine, Diderot, Balzac, Mérimée et Hugo vécurent à Saint-Germain-des-Prés, qui inspira Zola pour son roman Thérèse Raquin. Mais ce sent surtout les cafés qui firent sa gloire la plus ancienne, le Flore, compta parmi ses clients Apollinaire, Salmon, Breton, Prévert, Desnos (pour ne citer qu’eux) avant de devenir le lieu d’élection de Sartre et Simone de Beauvoir. Après la guerre, ceux-ci l’abandonnèrent pour Les Deux Magots, qui avait déjà attiré dans les années 30 quelques-uns des surréalistes.
LE PROCOPE
Au 13 de la rue de l’Ancienne Comédie, le Procope est un des plus célèbres cafés littéraires de Paris. Fondé en 1684 par un Italien, ii fut un lieu de prédilection pour la Fontaine, Voltaire, Marivaux et Beaumarchais. Après une période d’éclipse, le café a rouvert ses portes en 1952, mais resta dédaigné des existentialistes pour les philosophes d’après-guerre, en particulier Jean-Paul Sabre.
LES GRANDS BOULEVARDS ET MONTMARTRE
L’âge d’or en 1845, Balzac publie son Histoire et physiologie des boulevards de Paris. Après avoir rappelé que le cœur de la capitale s’est déplacé du quartier Saint-Antoine à la place Royale (place des Vosges), puis au pont Neuf, de là au Palais-Royal, il précise que c’est sur « le boulevard » qu’il a enfin rayonné.
« Le boulevard ne fit pressentir ce qu’il serait un jour qu’en 1800. De la rue du Faubourg du-Temple à la rue Charlot, où grouillait tout Paris, sa vie s’est transportée, en 1815, au boulevard du Panorama (boulevard Montmartre). En 1820, elle s’est fixée au boulevard dit de Gand (boulevard des Italiens), et maintenant elle tend de là à remonter vers la Madeleine. En 1860, le cœur de Paris sera de la rue de la Paix à la place de la Concorde. »
MONTPARNASSE
Quartier de cabarets et de ginguettes où les écrivains buvaient des bols de vin chaud, fréquenté par Balzac et Chateaubriand, il fut vraiment « lancé » en 1913 par Apollinaire. Les grands cafés (La Rotonde, le Dôme, le Select, la Coupole) attirèrent alors une clientèle cosmopolite, surtout constituée de peintres.
DE LA MADELEINE À LA PLACE DES VOSGES
L’espace explore par Proust se limite à quelques hectares, de le Madeleine au boulevard Haussmann, puis vers la place des États-Unis où il mourra. La place des Vosges, autrefois place Royale, a séduit Nerval « Rien n’est beau comme ces maisons du XVIIe siècle dont la place Royale offre une si majestueuse réunion. Quand leur face de briques entremêlées et encadrées de cordons et de coins de pierre et quand leurs fenêtres hautes sont enflammées des rayons splendides du couchant, vous vous sentez à la voir la même vénération que devant une cour des Parlements, assemblée en robes rouges à revers d’hermine. » (La Main enchantée.)
SOUS LES AILES DU MOULIN
« Le 20 décembre 1899, venant de Rouen, j’aperçus la place Blanche et las ailes du moulin littéraire dont la présence avait meublé mes projets d’adolescent, des projets fermement appuyés sur les témoignages d’Aristide Bruant, de Toulouse-Lautrec et de Steinlen. Le climat de ces rêveries, dont la paysage était assez curieusement meublé de trois accessoires : un bec de gaz, une fille et un barbeau, contenait en soi des promesses qui m’étourdissaient mais nourrissaient ma patience. A l’extrémité d’une rue sombre, qui était peut-être la rue Blanche, le moulin vermillon apparaissait. Ses ailes sanglantes tournaient lentement. On se sentait happé par ce mouvement inexorable qu’animait la nuit franchement dédiée aux danseuses de Lautrec et aux gigolettes des boulevards. L’existence des peintres célèbres de la rue des faubourgs habitait mon inspiration impatiente de participer à ce lent mouvement de la société de minuit dont la gaieté était mal vêtue. Un élément poétique éclairait la Nouvelle-Athènes, brasserie sympathique qui se trouvait au coin de la rue Fontaine… »
Mac Orlan, à dix jours du XXe siècle, posera son sac au Quai des Brumes, en réalité (et au contraire du décor inventé dans le film de Carnet), le cabaret des Assassins, appelé à devenir le Lapin à Gil, au coin de la rue des Saules et de la rue Saint-Vincent. […]
Trente ans plus tard, la place Blanche continuera d’inspirer la littérature. André Breton s’est installé 42, rue Fontaine, mais son appartement, au-dessus des cabarets du Ciel et de l’Enfer, donne sur le boulevard de Clichy, sur la façade du cabaret Le Néant. […] Les surréalistes et leurs muses se réunirent au café Cyrano (82, boulevard de Clichy).
D’après Paul CLÉBERT, Les hauts lieux de la Littérature en Europe, © Bordas, 1991, pour le magazine « Virgule ».
Où | Qui | Siècle | Métier |
Île Saint-Louis | Charles Baudelaire | XIX | Poète, critique |
Quartier Latin | Joachim De Bellay | XVI | Poète, critique |
Pierre de Ronsard | XVI | Poète | |
Place Dauphine | André Breton | XX | Poète, écrivain |
Saint-Germain-des-Près | Jean Racine | XVII | Dramaturge |
Denis Diderot | XVIII | Philosophe, critique d’art, écrivain | |
Honoré Balzac | XIX | Ecrivain, critique littéraire | |
Prosper Mérimée | XIX | Écrivain, historien, archéologue | |
Victor Hugo | XIX | Poète, écrivain | |
Emile Zola | XIX | Ecrivain, journaliste | |
Guillaume Apollinaire | XIX | Poète, écrivain, critique d’art | |
André Salmon | XX | Poète, écrivain, critique d’art | |
Jacques Prévert | XX | Poète, scénariste | |
Robert Desnos | XX | Poète | |
Jean-Paul Sartre | XX | Philosophe, écrivain, scénariste | |
Boris Vian | XX | Musicien, écrivain | |
Juliette Gréco | XX | Chanteuse | |
Simone de Beauvoir | XX | Ecrivain | |
Le Procope | Jean de la Fontaine | XVII | Poète, écrivain |
Voltaire (François Marie Rouet) | XVIII | Ecrivain, philosophe | |
Pierre de Marivaux | XVIII | Journaliste, auteur, romancier | |
Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais | XVIII | Écrivain, journaliste, dramaturge | |
Grands Boulevards et Monmartre | Honoré de Balzac | XIX | Écrivain |
Henri de Toulouse-Lautrec | XIX | Peintre, affichiste, lithographe | |
Chateaubriand (François-Auguste-René) | XIX | Écrivain | |
Théophile Alexandre Steinlen | XIX | Peintre, dessinateur, lithographe | |
Marcel Carné | XX | Cinéaste | |
Amedeo Modigliani | XX | Peintre | |
Le Marais | Georges Braque | XX | Peintre |
Marc Chagall | XX | Peintre | |
Ray (Emanuel Radnitsky, dit Man) | XX | Peintre, Photographe | |
Place des Vosges | Valentin Louis Georges Eugène Marcel Proust | XX | Romancier, critique, essayiste |
Place Blanche | Pierre Mac Orlan | XX | Écrivain, auteur-compositeur. |
André Breton | XX | Poète, peintre, écrivain |